AMITYVILLE
Réalisateur : Andrew Douglas
Acteurs : Ryan Reynolds, Melissa George, Jimmy Bennett
Sortie : 22 Juin 2005
Dans les années 70, un jeune homme abat froidement sa famille, femme et enfants, sans raison apparente. Un à un, il met en joue les différents membres de sa famille et appuie sur la gachette de son fusil, laissant dans chaque pièce de cette ténébreuse maison un parterre de cadavres.
Trente ans après, la famille Lutz visite la même maison, et achète sans hésiter cette "affaire" si interessante, ignorant tout du sombre passif des lieux. Il ne faudra que quelques jours pour que des évenements étranges se fassent connaitre. George a des hallucinations, sa fille Chelsea discute avec une gamine invisible et Kathy s'éloigne de plus en plus du cocon famillial. La vérité ressort alors bientôt à la face des nouveaux habitants...


Surfant sur la vague, voire l'ouragan, créé par Massacre à la tronconneuse, l'original Amityville, la maison du diable se proclamait déjà inspiré de faits rééls. Reprenant les élans suicidaires d'un schizophrene en manque de sang, le film avait alors pleinement plongé dans le fantastico-guignol, gachant par là-même la tension dramatique du fait réél (ce que rendait très bien Massacre à la tronconneuse de Tobe Hooper). En restant plus réaliste, le film aurait gagné en atmosphère.
Le remake orchestré par Andrew Douglas (sous la houlette de Michael Bay, le producteur) fait suite à l'excellente surprise du Massacre à la tronconneuse nouvelle version l'année dernière. Un remake qui tenterait de gommer les énormes défauts du premier essai, de donner une version light et jeune du mythe, pari réussi en demi teinte. Amityville est un divertissement sympathique, amusant mais pas flippant pour deux sous. Les situations sont éculées, la tension dramatique franchement téléphonée. Reste une réalisation super classique agréable, une interpretation raisonnable, et un décor franchement réussi.. tous ça construit une ambiance sympathique.
Et bien, oui, il ne suffit pas seulement de filmer la tête de Reynolds en gros plan, de monter le son subitement à chaque fois que quelque chose se passe, et de sortir les violons stridents pour faire monter la pression.. tous ça on connait, et on le retrouve 1000 fois plus réussis dans l'actuel ciné d'horreur asiatique. Amityville, nouvelle version, rate encore une fois là où son predecesseur avait flanché... le film joue encore sur la corde du fantastique assumé. Je reste persuadé qu'il aurait mieux fallu que le réalisateur et le scénariste laisse un doute quand aux éventuels pouvoirs mystiques de la maison, et traitent le sujet d'une manière réaliste. L'impression de se retrouver devant un slasher ado de base est souvent présente, même si le film n'en est pas un. On a la chance d'éviter la musique djeunz, les bimbos sur-maquillées et les scènes hot spécial boutonneux.
En clair, Amityville, c'est exactement le film de location franchement sympa, dans une soirée où le but n'est pas forcément de se faire flipper, mais de bouffer du pop-corn devant un divertissement acceptable, mais malheuressuement sans ambition.
AUTEUR : NANO


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