KIKI, LA PETITE SORCIERE

Réalisateur : Hayao Miyazaki
Acteurs : Janeane Garofalo, Minami Takayama, Adeline Chetail
Sortie : 31 Mars 2004


Comme le veut la tradition des sorcières, Kiki, vers l’age de treize ans, doit s’installer durant un an dans une contrée lointaine de son choix. Pour effectuer son apprentissage, développer ses talents et construire son destin, elle sera accompagnée de son fidèle chat noir, Fiji (doté de la parole). Une épopée magique à la rencontre de l’amitié, de l’amour, de la sorcellerie, de la nature et de la vie. On retrouve l’univers cher à Miyazaki qui, dès la première image, nous transporte dans un conte psychédélique pour enfants. Après un adieu à sa famille, Kiki et Fiji, enfourchent un balai magique en direction de la mer pour effectuer sa formation de sorcière. Arrivée à destination, les premiers contacts avec les habitants de cette grande ville italienne sont difficiles, surtout lorsqu'on est une étrangère qui, de plus, est habillée toute en noir et se déplace sur un balai! Désespérée de trouver une activité et un endroit où s'installer, elle èrre dans les rues. C’est alors que Kiki rend service à une boulangère. Elle décidera avec l’aide de cette dernière d’ouvrir un service de livraison à domicile. La boulangère la logeant derrière sa boutique... voilà comment commence l’histoire de notre adorable sorcière. Tout au long de ce film, on suit Kiki à travers son travail de livraison auquel s’ajoute souvent, un travail d’aide morale. Sa capacité de voler sera omniprésente dans le sens où c’est son outil de travail. Elle se liera ainsi d’amitié avec bon nombre de ses clients Kiki sera l’objet d’une attention toute particulière de la part d’un jeune garçon passionnée par le vol et qui souhaite devenir son ami.



Un seul mot me vient aux lèvres pour parler du ???4? ??0???E?Etravail de Miyazaki : chef-d’œuvre. Le petit dernier ne déroge pas à la règle, même s'il se destine à un public plus enfantin que Mononoké ou Chihiro, rebondissant même sur la vague Harry Potter. Datant de 1989, le dessin animé n’a pas perdu une once de sa fraîcheur, et le rire et l’émotion sont au rendez-vous. Il est invraisemblable qu'une telle perle d'innocence et de beauté nous ait été caché toutes ces années durant. L'histoire de la sorcière Kiki n'en démérite pas pour autant au niveau de l'animation. Cette œuvre est certes moins fluide mais tout aussi enlevée et dynamique. Miyazaki éblouit de par ses dessins toujours très colorés, par son animation, ses musiques de Joe Hisaishin, son ambiance et son rythme lent jamais cassé. Kiki la petite sorcière utilise des éléments purement imaginaires au service d’une histoire ancrée dans le réel. Le film est un véritable enchantement. L’héroïne évolue dans une ville européenne qui n’a rien d’exotique mais qui a cette graine de folie enchanteresse. Et comme dans tous les films de Miyazaki, le contact avec la nature, salvatrice, sera d'importance. Un Miyazaki tout en douceur, dont certaines images vous collent à la peau.


La bande originalle fait oublier son synthétiseur à Hisaishi ce qui lui permet de se cantonner à un style propre. Sa source d ‘inspiration, un certain Nino Rota, dévoile son attachement à la musique symphonique européenne. Les musiques sont aux rythmes de la vieille Italie (on retrouve le même style dans la BO de La vie est belle par exemple). Un plaisir qui confirme l’immense talent de ce cinéaste, indispensable antidote à la morosité, pour les petits et tous les autres...

AUTEUR : Nanie

Venir discuter du film sur le forum CINEGENRE