LE VILLAGE

Réalisateur : M. Night Shyamalan
Acteurs : Bryce Dallas Howard, Joaquin Phoenix, Adrien Brody, William Hurt, Sigourney Weaver
Sortie : 18 Août 2004


Un village isolé vit dans la terrifiante et lourde menace des créatures qui peuplent leurs bois limitrophes. Depuis des générations le respect des frontieres qui menent aux bois n'est jamais violé, et l'on inculque aux plus jeunes la peur de ces mysterieux habitants qui ne peuvent voir la couleur rouge. Lucius, un jeune habitant, va cependant tout faire pour enfreindre les lois et voir le monde au delà des bois. Ses actions ont pour effet direct de provoquer l'apparente colère des créatures maléfiques. Lucius se heurte au conseil des anciens du village, à la terreur des créatures des bois et à l'amour d'une jeune aveugle, Ivy Walker.
Lorsqu'on sait qu'un film de Shyamalan va sortir, on s'attend et l'on est médiatiquement préparé à avoir peur. On sait que l'on aura droit à notre dose de sursauts gratuits, de hausses de sons inopinées.. Le film est vendu et relayé comme un pur brulôt de peur. Autant être clair tout de suite, The Village est tout sauf le film qu'on vous convie d'aller voir !






La presse a peut etre trop vite auto-proclamé le réalisateur indo-américain M.Night Shyamalan comme un fidèle repreneur du cinéma d'Hitchcock. Après un Sixième Sens qui a fait frissoné son nombreux public avec les plus classiques des ficelles de l'angoisse, renouant avec un classicisme sans artifices, sans effets speciaux, Le Sixième Sens a donné à Shyamalan les clefs du succés, son statut et son argent pour réaliser ses films suivants. Incassable, peut etre son meilleur métrage, est un brillant contrepied aux films de super héros classiques, et un vibrant hommage à la culture Comics américaine. Enfin, Signes, usait et abusait des ficelles de la peur pour maintenir un suspense si tangible que le twist final paru decevant.
Parler du Village sans trop en dire est une activité risquée. Sa réalisation et sa technique sont une fois de plus irréprochable. Les teintes et les décors nous plonge directement dans l'époque choisie, dans l'ambiance de peur palpable.. on partage sans problèmes les terreurs des villageois lors de l'apparition des créatures. Shyamalan manie sa caméra toujours aussi respectueusement, il effleure les visages de ses personnages et donne une rééle définition au mot sensibilité. Sa direction d'acteur n'est pas en reste, entouré d'une pleïade d'artistes surdoués, le jeu est mené par le charisme de Joaquin Phoenix, toujours aussi mysterieux et intriguant, et d'une Bryce Dallas Howard, révélation d'une talentueuse actrice emplie de charme et de justesse.
Une image sublime, des acteurs au top, une musique enivrante et angoissante, c'est un tableau iddylique pour installer une atmosphère.... dégonflée aussi sec par la relative longueur du metrage dans sa première partie. Les dialogues semblent tourner en rond, on nous répete plusieurs fois certains angles du scénario, ce qui, selon moi, est une grave erreur de mise en bouche, et l'on assiste à un twist si prévisiblement ridicule, que malgré le jeu toujours parfait de la miss Howard, on sort directement de l'histoire et de l'univers du Village.
Comment gacher un potentiel aussi enorme, aussi terrifiant, avec un scénario insipide, ridicule et bancal ??!! C'est un véritable outrage, un mystere à lui tout seul !!! La première heure, malgré ses longueurs, parait une sinécure par rapport à cette dernière partie enchainant les moments completement loufoques, dénués de suspense et diablement long. On ne peut s'empecher de croire que Shyamalan a bien du changer sa dérnière demi-heure en Avril lors du vol du script original par des petits malins. Il ne peut en être autrement ! Un gigantesque vol oragnisé par ses producteurs, The Village n'est pas le film de peur promis, il ne respecte pas ses acteurs, il ne respecte pas l'ambiance quasi parfaite qu'il instaure, il dégonfle tout et embarquera une bonne partie de ses spectateurs dans un stupéfiant ennui...





AUTEUR : NANO

POUR
- Des acteurs sublimes
- Une photo, une musique superbe
- La réalisation de Shyamalan
CONTRE
- Le scénario
- Le suspense
- Les longeurs



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