TOY STORY 2




Quelques années après la fracassante arrivée de Buzz l'éclair, Woody et tous ses amis, les jouets de la chambre de Andy, continuent à animer les jeux du jeune garçon au fil de son eveil. Ce dernier justement grandi et délaisse peu à peu les jouets de son enfance. Mis à l'écart sur l'étagère des jouets oubliés, les aventures du cowboy Woody ne font que commencer. Un impitoyable collectionneur de jouet va voler Woody et le preparer à débuter un long voyage sans retour, bien loin de ses compagnons.

Quatre ans après le succés indiscutable du premier film en image de synthèse Toy Story, John Lasseter retrouve la chambre et les jouets d'Andy. Ce second opus, c'est un peu le Toy Story "plus". ¨Plus abouti, parce que la maitrise des infographistes aura certainement permi au réalisateur d'orienter et de mener son récit tel qu'il l'a voulu. Plus beau, parce qu'entre 1995 et 1999, de véritables merveilles furent trouvés pour améliorer le rendu du pelage ou des visages humains. Plus interessant, parce que les personnages sortent un peu de leur carcant manichéen pour devenir de vrais petits êtres doués de sentiments complexes, parce que la morale et les thèmes abordés (le sacrifice, la loyauté...) sont traités d'une manière plus fine et pas du tout complaisante. Plus drôle, parce que ca se vérifiera avec le temps (Monsters inc., Nemo, The Incredibles) mais chaque long métrage de Pixar fait preuve d'un merveilleux doublage de l'humour, où petits et grands y trouveront leurs comptes.
Le scénario multiplie les références aux monuments des films d'action (Star Wars, Jurassic Park, Indiana Jones...) des vingt dernières années, mais il n'a rien à leur envier. C'est bien simple, avec son action dédoublée (d'un coté le point de vue calme et psychologique de Woody; de l'autre l'action avec Buzz et sa bande), Toy Story 2 pourrait faire cas d'école concernant le rythme d'un film. Pas de répits, entre gags, scènes spectaculaires et veritables jeu d'acteur synthétique, le film de John Lasseter laisse son spectateur bouche bée lorsque les lumières de la salle se rallume.

Confirmation d'un réél talent de metteur en scène, John Lasseter va pourtant consacrer les années suivantes à la production des prochains films de Pixar. Il ne retrouvera la caméra qu'en 2005 avec "Cars". Drôle, émouvant et savemment rythmé, "Toy Story 2" a rejoint "Iron Giant" au panthéon des meilleurs films d'animation américains. Haut la main...